BLACK & WHITE

A l’origine, l’appartement était un 2 pièces de 65 m2 au 3ème et dernier étage d’un immeuble bordelais. Il était agencé selon un plan classique : une chambre donnant sur une cour intérieure, cuisine et séjour séparés, orientés plein Est, sur rue.
La volonté initiale des propriétaires était de créer un seul et unique espace cuisine-séjour pour profiter au maximum des volumes et de la luminosité. Paradoxe de cet appartement, les fenêtres donnant sur la rue avaient une hauteur d’allège particulièrement haute (1,40 m), empêchant toute vue directe vers la ligne d’horizon et créant une sensation d’enfermement. Les propriétaires n’avaient pas perçu cette singularité. Le parti pris a été de construire le projet autour de cette problématique et d’en tirer bénéfice.
L’idée a été de créer un niveau intermédiaire pour redonner une nouvelle perspective visuelle sur l’extérieur. Or, il n’était pas envisageable de surélever la totalité de la cuisine et du séjour. D’une part, il aurait été dommage de perdre la hauteur sous plafond sur 40 m2. D’autre part, à l’échelle de ce petit appartement, une telle surélévation aurait été disproportionnée. Il fallait donc créer une nouvelle échelle d’intervention, entre celle de la pièce et celle du mobilier ; créer un « entre-deux », avec lequel les propriétaires allaient pouvoir créer une nouvelle façon d’habiter et inventer de nouveaux modes de vie. Ni pièce, ni meuble, cette estrade créait une nouvelle configuration à la fois forte et simple pour redonner à l’espace toute son unité.
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez…